Récoltant près de 21% des votes aux dernières élections régionales allemandes, l’AFD, parti d’extrême-droite né il y a moins de trois ans, met en œuvre la fin de l’exception allemande en ce qui concerne les dérives extrémistes et/ou populistes. Désormais, toute l’Europe est touchée par ce que l’on peut appeler le virus populiste. Cette maladie contagieuse est en train de nous faire oublier notre histoire et prouve que l’homme n’a pas bonne mémoire.
Actuellement, l’Union Européenne est déchirée par la crise des migrants. Une crise qui pourra, malgré les tentatives de secours, faire couler le navire européen. L’Union Européenne a dû faire face ces six derniers mois à deux écoles : celles des Leaders, représentée par les pays « du Nord » : l’Allemagne, la Suède ou la France, qui ont su prendre des décisions courageuses et difficiles qui ont donné une image humaine et digne de l’Europe. L’autre école est celle des pays égoïstes et égocentriques, qui sont malheureusement à l’image de l’époque dans laquelle nous vivons : vouloir recevoir le plus possible et refuser de rendre en retour. Nous pouvons par exemple citer la Hongrie ou la Pologne, qui ont décidé d’élire démocratiquement, des chefs d’état populistes et nationalistes.
Viktor Orban, premier ministre hongrois, déclare avoir comme modèle de réussite politique la Chine, la Russie ou la Turquie, qui sont par ailleurs de grandes démocraties connus pour le respect des libertés fondamentales. Par ailleurs, ce même homme refuse d’accepter les décisions prises par Bruxelles, notamment en ce qui concerne les quotas migratoires, en répondant sous forme de rhétorique xénophobe et profondément islamophobe, « La religion musulmane est un danger pour la civilisation européenne » déclarera t’il. Comment un homme renfermé sur lui-même, ayant pour modèle entre autre Vladimir Poutine et Erdogan, peut-il se considérer comme européen ? Il est malheureux de dire cela mais il est préférable d’exclure les pays de l’UE ayant des propos allant au contraire des valeurs fondamentales de notre communauté.
Il est de même pour Andrzej Duda, Président fraichement élu en Pologne, issu d’un parti ultra-conservateur. Voulant « repoloniser » le pays, en entravant de nombreuses libertés fondamentales en Europe ( liés à la concurrence ou la liberté de la presse ) ou bien en voulant contrôler la justice d’une façon davantage politique – des abus de pouvoir sont donc à prévoir – malgré que le peuple y soit favorable. Une sortie de l’Europe est évoquée pour ce pays, qui financièrement fait partie des pays les plus subventionnés et les plus aidés par l’Europe. Encore une fois, le nationalisme pourra exclure un pays de pouvoir se rapprocher des valeurs européennes.
Mais ce genre de situations sont-ils également envisable dans d’autres pays ?
On note, par le biais d’élections à échelle nationale ou régionale dans différents pays européens de tradition conservatrice ou socialiste que la gronde populiste sonne.
En France, entre 20% et 30% votent aujourd’hui par le parti dirigé par Marine Le Pen, vecteur donc d’insatisfaction générale dans notre pays. On note que le Front National est tout près d’être au second tour de l’élection présidentielle. Les Français ont donc une mémoire courte et très sélective. On oublie surement les manifestations post- 21 avril 2002. La rupture Marine Le Pen/ Jean-Marie Le Pen n’est qu’un coup de com’ mise en scène pour que le FN passe d’une image raciste et xénéphobe à une image bonenfant d’un parti du peuble qui ne raconterai qu’une triste réalité, manipulée pour tromper un peuple sans espoir.
Néanmoins cela ne ronge pas que la France, l’Allemagne – portant un lourd historique – ou la Pologne ou la Hongrie. Cela touche toute l’Europe. Malheureusement cela risque d’entrainer la mort de l’Union Européenne. Choquant n’est-ce pas, après tous les efforts fournis depuis la Seconde Guerre Mondiale à créer une paix européenne basés sur un ensemble de valeurs.
Il est encore temps pour notre génération de se mobiliser afin de ne pas connaitre un replis sur soi : monnaie unique , état providence, politique libérale, ouverture d’esprit et démocratie sont des termes que nous voudrions que nos enfants connaissent.